Définition du mot pyramide
Le mot pyramide vient du Grec : pyramis πυραμίς au pluriel pyramidis, indiquant un gâteau de farine de blé, qui avait la forme d’une pyramide. Certains historiens pensent que le mot Grec lui-même vient du mot Égyptien per-em-nous qui, dans le papyrus Rhind, est utilisé pour représenter la hauteur de la pyramide (littéralement « ce qui monte »). Le bâtiment par lui même était appelé mer en Égyptien. Les pyramides Égyptiennes sont à base carrée et, à l’exception de celles de la IIIe dynastie (2647-2575), s’intensifièrent avec une base rectangulaire. Quatre côtés ont des bords lisses qui relient la base au sommet, où se trouvait le pyramidion.
Selon la théorie la plus largement acceptée parmi les chercheurs, les pyramides furent construites comme des tombes au-dessus de la sépulture du souverain. Le grand développement de ces monuments débuta vers 2600 avec le début de la IIIe dynastie. Il fut en fait l’évolution de la tombe dite mastaba. Il se termina avec les pyramides construites pendant la XIIIe dynastie (v.1783-v.1625). En 1842, Karl Richard Lepsius produisit la première liste moderne des pyramides dans laquelle il répertoriait 67 monuments. Un grand nombre d’autres furent depuis découverts. En Novembre 2008, 118 pyramides étaient identifiées.
Écriture
Les Égyptiens n’ont jamais appelé leurs pyramides avec le mot pyramide. Les premiers Grecs visitant l’Égypte ont vu une ressemblance entre leur gâteau de forme triangulaire, le pyramis, et la construction Égyptienne, d’où le nom.
Le signe hiéroglyphique de la pyramide représente une pyramide avec une base rectangulaire. Parfois, la base du triangle était colorée. Cette particularité est mal comprise, la base des pyramides était-elle peinte ou recouverte d’une pierre de couleur ? Comme dit ci-dessus, en ancien Égyptien, pyramide se dit mer, ce qui pourrait signifier « place de l’ascension », c’est-à-dire la montée du souverain défunt vers le ciel.
Aussi surprenant que cela puisse être, les pyramides (tout comme les temples) possédaient leur propre nom, leur administration, leur Prêtre, leur personnel. Une même pyramide pouvait avoir un ou plusieurs noms. Par exemple, la pyramide de Khoufou (ou Khéops, 2551-2528, IVe dynastie) avait pour nom : AHt-xwfw « l’Horizon de Khoufou ». Le nom de la pyramide était toujours précédé du signe mer. Autre exemple, celle de Téti I (2321-2291, VIe dynastie), avait pour nom : Dd-swt-tti Djed-sout Téti « Les endroits [de culte] de Téti son endurants » ou « Téti (est) stable de places » ou « Stables sont les places de Téti ».
Symbolisme d’une pyramide
La forme des pyramides Égyptiennes fut pensée pour représenter la butte primordiale à partir de laquelle les Égyptiens croyaient que la terre avait été créée. La forme d’une pyramide était considérée comme représentative des rayons qui sortent du soleil, et la plupart de celle-ci furent terminées avec du calcaire blanc poli très réfléchissant, afin de leur donner un aspect brillant lorsqu’elle étaient admirées de loin. Les pyramides eurent également souvent des noms de manière à visées et mettre en avant leur luminescence solaire. Par exemple, le nom officiel de la pyramide rhomboïdale de Snéfrou (2575-2551) à Dahshour était : wnt snfrw « Éclats de Snéfrou » ou xa rsj « Celle qui brille au Sud », et celle de Sésostris II (1895-1878) à El-Lahoun (En arabe اللاهون al-Lāhūn, souvent écrit Illahoun) était sxm s(i)-n-wsrt « L’éclat de Senoueseret ».
Alors qu’il est généralement admis que les pyramides étaient des monuments funéraires, il y a désaccord persistant sur les principes théologiques particuliers qui auraient pu leur donner lieu. Une théorie est qu’elles furent conçues comme une sorte de « machine de résurrection ». Les Égyptiens croyaient que la zone sombre du ciel nocturne autour de laquelle les étoiles semblent tourner était la porte d’entrée physique des cieux. L’un des puits étroits qui s’étend depuis la chambre funéraire principale à travers l’ensemble du corps de la grande pyramide, pointe directement vers le centre de cette partie du ciel. Cela peut suggérer que la pyramide fut conçue pour servir comme un moyen magique de lancer l’âme du souverain défunt directement dans la demeure des Dieux. Toutes les pyramides Égyptiennes furent construites sur la rive Ouest du Nil, qui, comme lieu du soleil couchant, fut associé avec le royaume des morts dans la mythologie Égyptienne.
Alors qu’il est généralement admis que les pyramides étaient des monuments funéraires, il y a désaccord persistant sur les principes théologiques particuliers qui auraient pu leur donner lieu. Une théorie est qu’elles furent conçues comme une sorte de « machine de résurrection ». Les Égyptiens croyaient que la zone sombre du ciel nocturne autour de laquelle les étoiles semblent tourner était la porte d’entrée physique des cieux. L’un des puits étroits qui s’étend depuis la chambre funéraire principale à travers l’ensemble du corps de la grande pyramide, pointe directement vers le centre de cette partie du ciel.
Cela peut suggérer que la pyramide fut conçue pour servir comme un moyen magique de lancer l’âme du souverain défunt directement dans la demeure des Dieux. Toutes les pyramides Égyptiennes furent construites sur la rive Ouest du Nil, qui, comme lieu du soleil couchant, fut associé avec le royaume des morts dans la mythologie Égyptienne.
La pyramide et le complexe funéraire
Ce fut avec la Période Prédynastique (v.3500-v.3150), puis la Période Thinite (v.3150-2647), que l’on assista à une évolution caractéristique des coutumes funéraires Égyptiennes qui se traduisirent pour le souverain par le creusement d’impressionnantes galeries souterraines accédant au caveau royal et l’édification par dessus de monumentales constructions en briques crues, le mastaba, signalant l’ultime demeure du Roi. Ces structures devinrent de plus en plus complexes, tant par leurs dispositions internes qu’externes, au cours des IIe dynastie (2828-2647), pour prendre, comme dit plus haut, à la IIIe dynastie la forme que nous lui connaissons aujourd’hui, de pyramide.
Les souverains de ces premières dynasties eurent la volonté de mettre en évidence ces demeures éternelles en les insérant dans de grandes enceintes destinées à servir leur culte funéraire. On parle alors de complexe funéraire, ou complexe pyramidal, où les pyramides, celle du Roi, celles des Reines et autres bâtiments utiles aux culte du souverain, viendront se loger.
Ce fut avec le Roi Djoser (2628-2609, IIIe dynastie) que l’architecture des sépultures royales va prendre ce nouvel élan réunissant en un seul complexe ces éléments jusque-là distincts et donnant au monument funéraire une envergure inégalée. De plus les constructions se firent en pierres, ce qui représenta une véritable révolution technique. Tout au long de cette période il apparaît certain, au vu des découvertes des Textes des Pyramides, que cette architecture répondait à des codes précis, savamment pensés, puis inscrits dans la pierre même des tombeaux afin d’ajouter l’écrit éternel à ces constructions de pierre destinées à assurer l’immortalité du Roi.
Les différentes pyramides
Les pyramides égyptiennes montrent, pour leur époque, le grand savoir des ingénieurs Égyptiens capables de faire s’élever de tels monuments avec des moyens très rudimentaires. Il faut souligner qu’à aujourd’hui, bien que beaucoup de spécialistes y vont de leurs déductions (parfois rocambolesques), nous ne savons absolument pas : Comment furent édifiés de tel monuments, avec précisément quels outils, comment on fait les anciens pour maîtriser une telle perfection géométrique, comment faisaient-il pour acheminer et hisser les matériaux etc etc ….
Les méthodes de construction des pyramides demeurent donc très incertaines et les données archéologiques sur ces chantiers gigantesques restent très fragmentaires, d’ou les théories qui fleurissent et se multiplient, surtout depuis la fin du XIXe siècle. Des centaines d’ouvrages consacrés à la pyramide de pyramide de Khoufou, par exemple, prétendent tous avoir enfin réussi à percer le mystère qui entoure sa construction. Les théories se focalisent généralement sur la grande pyramide de ce Roi, partant du principe qu’une méthode pouvant expliquer sa construction peut également s’appliquer à toutes les autres pyramides du pays, ce qui est loin d’être certain, car rien ne permet d’affirmer que les mêmes méthodes aient été appliquées à tous les édifices, quelque soit leur types, tailles et époques. La seule chose que l’on peu constater c’est l’évolution du monument au niveau de sa structure. Il existe donc plusieurs sortes de pyramides.
Le mastaba
Le mastaba fut un édifice funéraire servant de sépulture aux souverains des deux premières dynasties, ainsi qu’aux hauts dignitaires. Ces constructions aériennes recouvraient des tombes souterraines. Les vestiges à demi enfouis de ces énigmatiques constructions rappelèrent aux arabes du XIXe siècle les fameux bancs communément placés devant les demeures modernes. C’est pourquoi ceux-ci les baptisèrent مَصْطَبَة mastabah, terme arabe signifiant « banc ».
Extérieurement, un mastaba est une construction rectangulaire aux murs de briques crues ou de pierres taillées, d’abord droits, puis progressivement légèrement inclinés vers l’intérieur comme la base d’une pyramide. Une porte donne accès à une chapelle funéraire. Les parois de cette pièce, parallèles aux murs extérieurs du mastaba, peuvent être recouvertes de scènes de la vie quotidienne du défunt.
Sur le mur, face à la porte, est gravée une fausse porte qui mène symboliquement vers le royaume des morts, conçue pour faciliter le retour du défunt dans le royaume des vivants. Un puits, partant du sommet du mastaba, s’enfonce dans le sol et donne sur la chambre funéraire où repose le défunt dans son sarcophage. Les mastabas sont souvent des tombes familiales et l’on y trouve donc plusieurs puits et même parfois plusieurs caveaux dans un même puits, creusés à différentes profondeurs.
Le plus célèbre de ces édifices est sans doute le mastaba du Roi Shepseskaf (ou Chepseskaf, 2472-2467, IVe dynastie), au Sud de Saqqarah, dont l’aspect en forme de sarcophage tranche avec la tradition de la forme pyramidale de cette période. Les raisons du passage des mastabas aux pyramides ne sont pas clairement établies, mais on évoque généralement le souhait d’atteindre des hauteurs de plus en plus considérables pour manifester l’importance et la puissance du Roi défunt. Les premiers mastabas, à étage unique, ont évolué vers des mastabas à deux étages permettant d’accueillir de nouvelles structures funéraires, le second étage étant moins large et moins haut que le premier.
La pyramide à degrés
Au début de la IIIe dynastie (2647-2575), les mastabas sont devenus des structures dites, pyramides à degrés.
Elles ressemblent à un escalier géant sur les quatre faces. En fait les anciens, partant de leur mastaba à deux étages, continuèrent l’évolution en superposant les uns sur les autres de gros rectangles (ou mastabas) supplémentaires, le plus large en bas, le plus petit au sommet, donnant cet aspect de pyramide à degrés.
Les plus connues de ses structures sont : Celle du Roi Djoser (2628-2609, IIIe dynastie) à Saqqarah et la pyramide de Meïdoum du Roi Houni (2599-2575, IIIe dynastie).
La pyramide rhomboïdale
La Pyramide rhomboïdale ou à double pente fut l’évolution structurelle suivante. Elle fut construite pour le Roi Snéfrou (2575-2551, IVe dynastie) à Dahshour. Sa forme particulière en fait une tentative avortée de pyramide à faces lisses, dernier stade de l’évolution des pyramides. Elle possède de nombreuses particularités et ressemble par bien des points aux pyramides futures à faces lisses.
Elle est munie de deux entrées dont l’une n’est pas située sur la face Nord, fait unique dans l’Ancien Empire et conserve encore la majeure partie de son revêtement, faisant de ce monument un des mieux conservés de toute l’Égypte. Unique dans le pays, la pyramide à double pente est en fait le résultat d’une modification de la structure en cours de construction.
Les ouvriers ont dû réduire l’inclinaison des faces car elle était trop forte et il semble aussi que les fondations aient été trop fragiles pour supporter la masse de pierre.
La pyramide à face lisse
La Pyramide à faces lisses, ou pyramide à pente droite, est l’ultime version de l’évolution architecturale des pyramides. De nombreuses pyramides lisses sont en réalité des pyramides à degrés que les ouvriers ont masquées en rajoutant le parement extérieur. Les plus connues sont celles de Meïdoum, Guizèh, Dahshour, Abousir. On considère les pyramides à faces lisses comme une évolution technique marquante dans l’architecture de l’Égypte ancienne.
La première pyramide à faces lisses est construite par le Roi Snéfrou à Meïdoum. Il acheva le monument que son prédécesseur avait probablement initié en opérant une transition audacieuse de la pyramide à degrés en une véritable pyramide classique, donnant ainsi à la forme du monument une beauté abstraite qui caractérisera tous les monuments du genre édifiés par la suite. La pyramide de Meïdoum marque une transition à l’époque de l’Ancien Empire (2647-2150) entre les pyramides de la IIIe dynastie (2647-2575) et celles de la IVe (2575-2465).
Après les traditionnels monuments funéraires à degrés de Saqqarah, cette pyramide marque une nouvelle étape qui débouchera sur les pyramides à faces complètement lisses. Avec la pyramide de Djoser-Téti (ou Sekhemkhet, 2609-2603) à Saqqarah et la pyramide inachevée de Zaouiet el-Aryan (ou Zawijet el-Aryen) créditée à Khaba (2603-2599), celle de Meïdoum est la deuxième plus grande pyramide à avoir été construite.
De cette dernière tentative naitront les pyramides de Guizèh qui atteindront la perfection dans l’art de cette construction. La pyramide à pente droite (pyramide à quatre parois droites) était recouverte de calcaire très fin leur donnant un aspect lisse. La plus connue étant bien sur celle du Roi Khoufou (ou Khéops, 2551-2528, IVe dynastie) atteignait 146,59 m. de hauteur (actuellement 138 mètres) pour une base de 230,45 m. et une pente de 51° 50’. Lui suivra celle de Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492, IVe dynastie) avec une pente de 53° pour une hauteur de 143,50 m. et une base de plus de 215 m.
Quant à la dernière du site, celle de Menkaourê (ou Mykérinos, 2492-2472, IVe dynastie), elle mesurait 66,45 m. de hauteur pour une base de 104,60 m. et une pente de 51° 20’. L’ultime stade d’évolution des pyramides à faces lisses est à rechercher en Nubie et au Soudan, où les pharaons de Napata, puis de Méroé, édifièrent des monuments dont l’angle beaucoup plus raide leur donne un aspect plus aigu et deviendra d’ailleurs une caractéristique de cette civilisation de l’antique Soudan.
La pyramide privée
La pyramide privée apparue lorsque les Rois et Reines n’utilisèrent plus la pyramide, au début du Nouvel Empire, vers 1550, les fonctionnaires et artisans de Deir el-Médineh reprirent cette forme. Ce sont de très petites pyramides, en briques et plâtrées, surmontant le caveau funéraire. Les plus connues sont celles du village des ouvriers à Deir el-Médineh et datent uniquement du Nouvel Empire (1549-1080).
La pyramide Romaine
La pyramide Romaine fut la dernière pyramide Égyptienne et date d’à partir de 30 av.J.C. et dura jusqu’au IVe siècle ap.J.C. Elle fut construite en brique dans l’oasis de Dakhla, sur le site d’Amheida, très importante zone urbaine Gréco-romaine.
Liste des pyramides par ordre des dynasties
3ème dynastie | 4ème dynastie |
Djoser Djoser-Téti (ou Sekhemkhet) Khaba Lepsius N° 1 Houni | Snéfrou Hetephérès 1 (Reine) Khoufou (ou Khéops) Hénoutsen (Reine) Méritâtès 1 (Reine) Djédefrê Khafrê (ou Khephren) Baka Menkaourê (ou Mykérinos) Khentkaous 1 (Reine) Shepseskaf |
5ème dynastie | 6ème dynastie |
Ouserkaf Sahourê Néferirkarê 1 Kakaï Khentkaous 2 (Reine) Shepseskarê Néferefrê Niouserrê Ini Lepsius N° 24 – N° 25 Lepsius N° 29 – N° 50 Menkaouhor Djedkarê Isési Ounas | Téti 1 Khouit (Reine) Ipout 1 (Reine) Pépi 1 Nebouenet (Reine) Inenek (Reine) Mérenrê 1 (ou Nemtiemsaf I) Pépi 2 Neith (Reine) Ipout 2 (Reine) Ouedjebten (Reine) |
7ème à 10ème dynastie | 12ème dynastie |
Ibi (ou Qakarê) Choui (ou Khoui) Merikarê (?) | Amenemhat 1 Sésostris 1 Amenemhat 2 Sésostris 2 Sésostris 3 Amenemhat 3 Amenemhat 4 Sobeknéferourê |
13ème dynastie | |
Ameni Kemaou Khendjer |