Emplacement :Plateau de Gizeh, à l’est de la pyramide de Khéops
Date estimée de construction :vers 2570 av. J.-C.
Personne à qui elle est destinée :Méritâtès I, fille de Khéops
Type de pyramide :Petite pyramide annexe (pyramide satellite)
Hauteur :~20 m (à l’origine)
Base :~27 m × 27 m
Particularité :L’une des trois pyramides de filles de Khéops ; présence de tombes attenantes de hauts dignitaires liés à la cour
État actuel :Très ruinée ; superstructure presque disparue ; noyau inférieur visible

Méritâtès I : la fille du roi qui règne encore dans la pierre

Méritâtès I appartient à la lignée directe du pharaon Khéops.
Elle est sa fille, peut-être son héritière symbolique, et figure parmi les femmes les plus influentes du début de la IVe dynastie.
Son nom, “Aimée d’Hathor”, évoque une relation profonde avec la déesse de la royauté féminine, du renouveau et de la grâce.
Sa pyramide reflète ce rôle privilégié : un monument discret, mais placé au cœur du programme funéraire de Khéops.

Un emplacement sacré aux portes de la Grande Pyramide

La pyramide de Méritâtès I se trouve dans le groupe des trois pyramides satellites à l’est de Khéops, un secteur réservé aux princesses et reines les plus importantes.
Ce positionnement révèle :
– une proximité rituelle avec la Grande Pyramide,
– un statut élevé dans la famille royale,
– un rôle officiel lié au culte funéraire de son père.
Entre les mastabas des hauts fonctionnaires et l’immense silhouette de la Grande Pyramide, la tombe de Méritâtès dessine un lien direct entre le roi et son clan féminin.

Une petite pyramide au cœur du dispositif royal

À l’origine, la pyramide atteignait environ 20 mètres de hauteur, avec une base de 27 mètres de côté.
Sa structure était similaire aux autres pyramides des princesses de Gizeh :
– noyau interne en blocs irréguliers,
– parement en calcaire fin aujourd’hui disparu,
– entrée sur la face nord menant à une chambre funéraire simple.
Même modeste, cette pyramide suivait les mêmes règles sacrées que celles des rois, comme une version miniaturisée de la géométrie divine.

Les tombes annexes : le réseau secret de la cour

Proche de la pyramide se trouvent plusieurs mastabas appartenant à des personnages clés de la cour royale :
– prêtres,
– administrateurs,
– membres de la famille élargie,
– fonctionnaires associés au culte funéraire de Khéops.
Cette concentration de tombes indique que Méritâtès n’était pas une simple princesse, mais une figure centrale, peut-être chargée du culte mémoriel de son père, un rôle essentiel dans la stabilité de la dynastie.

Ruines visibles, présence intacte

Comme la plupart des pyramides satellites de Gizeh, celle de Méritâtès I a beaucoup souffert du temps :
– parement arraché dès l’Antiquité,
– superstructure réduite à quelques rangées de blocs,
– traces confondues avec les débris environnants.
Mais même dans sa ruine, elle garde son importance rituelle : une ancre dans le vaste dispositif sacré de la IVe dynastie, un point fixe dans le grand plan de Khéops.

Une princesse au destin effacé… mais à la mémoire immuable

Les sources sur Méritâtès sont fragmentaires : peu de textes, peu d’inscriptions.
Comme beaucoup de femmes de la IVe dynastie, elle traverse l’histoire avec discrétion — mais son monument parle pour elle.
Recevoir une pyramide à Gizeh n’était pas un honneur anodin : cela signifiait un rôle réel, une influence dans la cour, et une importance dynastique reconnue.

Héritage : la lumière douce d’une princesse de Gizeh

La pyramide de Méritâtès I rappelle que le pouvoir des pharaons ne reposait pas uniquement sur leurs monuments colossaux, mais aussi sur les femmes qui formaient la trame invisible de la royauté.
Ces pyramides satellites, modestes et silencieuses, sont les étoiles qui accompagnent le soleil royal.
Dans l’ombre de Khéops, Méritâtès brille encore — discrètement, mais durablement — comme un souffle d’Hathor dans la pierre.

Pour tout savoir sur les pyramides égyptiennes, vous pouvez consulter la page principale en cliquant ici.


Institutions et revues francophones

Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO)

Bulletin de l’IFAO (BIFAO)

Département des Antiquités égyptiennes du Louvre

Revue Égypte, Afrique & Orient

Association d’égyptologie Kemet (ressource francophone sérieuse)

Ouvrages de référence (pages éditeurs / libraires)

Nicolas Grimal – Histoire de l’Égypte ancienne (Fayard)

Pierre Tallet & Mark Lehner – Les papyrus de la mer Rouge

(= volume grand public sur Merer et la construction de la pyramide de Khéops)

Article scientifique sur les papyrus de Wadi el-Jarf (Merer)

Michel Valloggia – Au cœur d’une pyramide. Une mission archéologique en Égypte

I.E.S. Edwards – Les pyramides d’Égypte (trad. française)

Étiqueté dans :

À propos de l'auteur

Tony

Créateur et animateur de la chaine youtube mysteria, je navigue entre ésotérisme, occultisme, archéologie alternative, spiritualité etc. J'essaie de traiter tous ces sujets passionnants avec une juste dose d'esprit critique, pour explorer les mondes immatériels tout en gardant les pieds sur terre.

Voir tous les articles