Une reine de la Ve dynastie

Khentkaous II (ou Khentkawes, Khenet-Kaous, Khentykaous) fut reine d’Égypte sous la Ve dynastie. Épouse du roi Néferirkarê I Kakaï (2446–2438 av. J.-C.), elle assura la régence après la mort prématurée de celui-ci, gouvernant pour ses deux fils encore mineurs : Néferefrê (2431–2430) et Niouserrê Ini (2430–2399).

Elle porta la même titulature que Khentkaous I, ce qui entraîna longtemps une confusion entre les deux reines. Les fouilles menées à Abousir depuis les années 1970 ont permis de dissiper cette erreur et d’identifier clairement son complexe funéraire, situé entre les pyramides de Néferirkarê et de Néferefrê, sur le versant sud du plateau rocheux.

Le complexe funéraire

De dimensions modestes et aujourd’hui très endommagé, le complexe de Khentkaous II comprenait une pyramide, une pyramide satellite au sud-est, et un temple funéraire accolé à la face est de la pyramide principale.

Découvert en 1976 par l’égyptologue Miroslav Verner, le temple livra une partie des archives administratives confirmant que le culte de la reine fut célébré pendant près de trois siècles, jusqu’à la fin de l’Ancien Empire. Le complexe fut achevé sous le règne de Niouserrê Ini, puis sous celui de Djedkarê Isési (2389–2357). Contrairement aux grands monuments royaux, il ne possédait ni chaussée, ni temple de la vallée.

La pyramide de la reine

Très dégradée à cause des pillages, la pyramide fut construite avec des moyens modestes. Son noyau, composé de trois niveaux superposés de pierre liés au mortier d’argile, était recouvert de blocs de calcaire de Tourah.

À l’origine, elle s’élevait à environ 17 m de hauteur, pour une base de 25 m et une pente de 52°. Aujourd’hui, il n’en reste qu’environ 4 m de ruines.

L’entrée, légèrement décentrée sur la face nord, donnait accès à un couloir descendant protégé par une herse de granit. Ce passage menait ensuite à une chambre funéraire rectangulaire, construite en calcaire, dont le plafond était formé de grands blocs.

Des fragments de sarcophage en granit rose, des bandelettes de momie et des éléments du mobilier funéraire furent retrouvés dans les décombres, ainsi qu’un fragment du pyramidion.

La pyramide satellite

La pyramide satellite, située au sud-est de la pyramide principale, était associée au culte funéraire. Elle resta en usage pendant environ trois siècles, jusqu’à la fin de l’Ancien Empire.

Le temple funéraire

Le temple funéraire se dressait devant la face est de la pyramide. Bien que très ruiné, les fouilles ont montré qu’il fut construit en deux phases, la seconde correspondant à un agrandissement vers l’est afin d’ajouter des magasins et des pièces pour les domestiques.

Les inscriptions découvertes dans le temple confirment son attribution à Khentkaous II. L’une d’elles mentionne que la construction de sa pyramide fut temporairement interrompue en l’an 10 d’un roi, afin d’achever le complexe de ce dernier, probablement celui de Néferirkarê.

Les archives exhumées révèlent une organisation détaillée du culte : inventaire des offrandes quotidiennes, gestion des ressources et objets rituels.

Le plan du temple reprenait les éléments classiques de l’époque : un portique et un hall d’accueil à deux colonnes, une cour péristyle à huit piliers ornés de reliefs représentant la reine assise sur un trône, ainsi que ses titres. À l’ouest, le sanctuaire intérieur abritait trois niches pour des statues royales et la stèle fausse porte, devant laquelle les prêtres déposaient les offrandes.

Pour tout savoir sur les pyramides égyptiennes, vous pouvez consulter la page principale en cliquant ici.

Étiqueté dans :

À propos de l'auteur

Tony

Créateur et animateur de la chaine youtube mysteria, je navigue entre ésotérisme, occultisme, archéologie alternative, spiritualité etc. J'essaie de traiter tous ces sujets passionnants avec une juste dose d'esprit critique, pour explorer les mondes immatériels tout en gardant les pieds sur terre.

Voir tous les articles