Premier Contact de Denis Villeneuve : lecture symbolique et astrologique
Sorti en France en décembre 2016, Premier Contact (Arrival en version originale) de Denis Villeneuve a marqué les spectateurs par son atmosphère mystérieuse et sa réflexion philosophique. Adapté de la nouvelle L’Histoire de ta vie de Ted Chiang, le film raconte l’apparition de douze vaisseaux extraterrestres en lévitation à travers la planète.
Une équipe scientifique, menée par la linguiste Louise Banks (Amy Adams) et le physicien Ian Donnelly (Jeremy Renner), tente de communiquer avec les visiteurs, surnommés les heptapodes. Derrière cette intrigue de science-fiction se cache une symbolique puissante, qui trouve un écho direct dans l’astrologie et le langage des nombres.
Le symbolisme du nombre 12
Dès le début du film, le chiffre 12 s’impose : 12 vaisseaux, répartis sans logique apparente sur Terre. Ce nombre n’est pas anodin. Dans l’astrologie, il correspond aux 12 signes du zodiaque. Mais on le retrouve aussi dans de nombreuses traditions : les 12 tribus d’Israël, les 12 apôtres de Jésus, les 12 dieux de l’Olympe, les 12 travaux d’Hercule, ou encore les 12 chevaliers de la Table ronde.
Chaque vaisseau contient en réalité une partie d’un message global, exactement comme les 12 signes du zodiaque : pris séparément, ils paraissent incomplets, mais réunis, ils offrent une vision totale. Le film suggère ainsi que la compréhension ne peut émerger que de la coopération et de l’unité.
Les heptapodes et le chiffre 7
Face aux humains, les extraterrestres se présentent comme des êtres tentaculaires dotés de sept appendices. Là encore, le chiffre est hautement symbolique. Le 7 renvoie aux planètes visibles à l’œil nu dans l’astrologie traditionnelle (Soleil, Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne). Ces planètes dites « individuelles » incarnent les forces que l’homme doit intégrer pour atteindre l’harmonie.
La rencontre avec les heptapodes illustre donc la confrontation avec ces forces archaïques et fondamentales qui structurent notre rapport au cosmos.
Un langage circulaire : entre écriture et astrologie
Les heptapodes communiquent par des logogrammes circulaires projetés à l’encre. Contrairement à notre alphabet linéaire, leur écriture est sémasiographique : chaque signe est porteur d’un sens global.
Ce fonctionnement rappelle le thème astral, où l’interprétation ne se fait pas partie par partie mais dans une lecture d’ensemble, chaque planète et chaque maison trouvant son sens dans le cercle du zodiaque. Dans le film comme dans l’astrologie, l’idée prime sur le mot, la vision synthétique sur l’analyse fragmentée.
Le temps et le libre arbitre
En apprenant la langue des heptapodes, Louise développe une perception inédite du temps. Ses visions ne sont pas des souvenirs, mais des prévisions de l’avenir. Elle découvre ainsi sa relation à venir avec Ian, la naissance de leur enfant, et sa mort prématurée.
Le film pose alors une question essentielle : si l’avenir est déjà écrit, qu’en est-il du libre arbitre ? Louise choisit d’accepter son destin, d’aimer malgré la douleur annoncée. Le message est clair : connaître l’avenir ne supprime pas la liberté, mais invite à agir en conscience.
Coopération et avenir de l’humanité
La raison de la venue des extraterrestres est révélée : dans 3000 ans, leur survie dépendra de l’aide des humains. Pour préparer cette alliance future, ils nous transmettent leur langue, fragmentée en 12 messages, obligeant l’humanité à collaborer.
Le film associe ainsi symbolisme astrologique et enjeu universel : comprendre le langage du cosmos, c’est apprendre à dépasser nos divisions pour survivre.
Conclusion
Avec Premier Contact, Denis Villeneuve signe bien plus qu’un film de science-fiction. Derrière les vaisseaux et les extraterrestres se cache une réflexion sur la symbolique des nombres, l’astrologie et notre rapport au temps.
Le chiffre 12 (les signes du zodiaque) et le chiffre 7 (les planètes traditionnelles) organisent toute la structure narrative. Le langage circulaire des heptapodes rappelle l’art d’interpréter un thème astral. Enfin, le dilemme de Louise Banks illustre la tension entre destin et libre arbitre.
Premier Contact n’est pas seulement un film sur les extraterrestres : c’est une parabole sur la connaissance, l’initiation et la coopération entre les peuples.
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